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Mathieu De Vellis 
 
 
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Résumés de course par Mathieu

Les 24h du Mans 
 
 
 
Le résumé des 24h internationales du Mans, par Mathieu, à noter qu'il s'agit de sa première course d'endurance. 
 
Les essais 
 
Après une journée de découverte de l'environnement du circuit le mercredi, en complément de l'installation des stands, j'attends avec impatience les premiers essais qui vont débuter aujourd'hui, soit le jeudi 26 août, de 14h à 18h puis de 21h à 22h30. 
Je suis le premier à partir et donc à étrenner le kart, un châssis Kosmic motorisé par un Rotax Max 125cc.  
Je démarre doucement pour découvrir la piste que je ne connais pas. Je prends mes marques et signe rapidement des temps dans le rythme du peloton avant de passer le relais à mes équipiers. 
 
 
 
Je roulerais environ une heure jusqu'à la fin des essais, le tout sans problèmes et avec une progession régulière. 
J'attends avec impatience les essais de nuit, qui vont se dérouler sur une piste grasse suite à la petite pluie tombée sur le circuit quelques minutes avant. 
Je me montre à mon aise dans ces conditions difficiles, où sans faire de fautes, je me montre plus rapide que nombre de pilotes habitués de l'endurance. Mes équipiers réalisent également un sans-faute. Bien que court, les essais de nuit nous donnent un avant-goût de ce que sera la fameuse nuit du Mans. 
Le lendemain dès 8h15 c'est le début de la troisième scéance d'essais et ce jusqu'a 11h15. Et là encore la pluie va s'inviter, mais cette fois va tomber en continu. 
C'est après ces essais difficiles, mais sans incident pour nous, que va avoir lieu la dernière scéance avant les essais chronométrés, qui ne durera que 45 minutes. 
La première série de qualification débute à 17h50, nous échouons à une modeste 37e place, cependant avec 40 karts en piste, il fut difficile d'obtenir un tour clair, et l'objectif principal reste la course, qu'importe la position de départ. 
Le lendemain matin a lieu la dernière scéance d'essais, elle nous permet de peaufiner les réglages avant le départ programmé à 15h. 
 
La course 
 
Juste avant la course a lieu la photo officielle de tous les pilotes tandis que l'on place les karts en pré-grille. Et bien que je ne prenne pas le départ la tension est montée d'un cran, puis monte d'autant plus que la ligne de départ se vide. J'assiste à la procédure du départ de loin, avec en tête tous ces départs auxquels j'ai assisté, en tant que simple spectateur, de l'autre côté de la barrière, sur le grand circuit automobile. 
 
 
 
 
Les karts démarrent pour le tour de formation, et une fois cette formalité effectuée, la meute est lachée, c'est parti pour 24h. 
 
 
 
 
Le rythme imprimé durant la première heure est infernal, et on assiste déjà aux premières casses, aux premiers accrochages. Nous occupons déjà la 32e place à 16h, puis la 31e à 17h.  
C'est alors à mon tour de prendre le relais, et pour moi c'est la grande inconnue, première course d'endurance, premier relais aussi long, c'est donc avec une certaine appréhension que je m'installe dans le baquet. 
Mais une fois le moteur en route le stress disparaît et j'entre dans la ronde tendu vers un seul objectif, prendre mon rythme et ne pas casser. Je réussis à me montrer aussi véloce que mes équipiers, bien que moins habile dans la gestion du trafic, et termine mon relais sans faiblir, nous occupons la 30e place lorsque je sors du baquet pour céder ma place.  
Et au sortir du kart, je suis étonné car nettement moins fatigué qu'après 20 tours d'une course de vitesse!!: Mais la préparation physique à laquelle je me suis astreint en vue du Mans n'est pas étrangère à cet état. 
 
 
 
 
Tout se passe bien et nous remontons à la 28e place avant mon second relais, prévu à 21h30. 
Ronan et Erick partent se coucher pendant que Arnaud et Moi assuront les relais. Mon repos est prévu à 2h30 environ, soit la fin de mon dernier relais de nuit, pour ensuite un relais suivant de 8h30 à 9h30, avec obligation de présence dans les stands à 7h30. 
J'entre en piste pour mon premier relais de nuit, je prends mon rythme comme tout à l'heure, et la pesée obligatoire au milieu de mon relais fait office de formalité. C'est alors que 10 minutes avant la fin de mon run, je ressens un flottement dans ma roue arrière gauche suivi d'un bruit inquiétant, bruit que je ne connais que trop bien, je sais que ma roue va se détacher. Je n'ai qu'une idée en tête, rallier le stand le plus vite possible, mais au virage suivant il est déjà trop tard, je perds le contrôle de ma machine, part en toupie et me retrouve dans l'herbe, une roue en moins. 
Arnaud qui doit me relayer accompagné de Rémi ( mécano ) vient chercher le kart pendant que je cours chercher le chariot pour le ramener à l'entrée des stands.  
Bien que la réparation soit effectuée en un temps record, nous dégringolons de la 27e à la 34e place. 
Après enquête il s'avère que c'est un défaut de moyeu qui est en cause, il ne me reste plus qu'à aller chercher la roue qui se trouve quelque part sur la piste. Une fois ma tâche effectuée, j'attends la fin du relais d'Arnaud et me tient prêt, quoiqu'il arrive.  
Je grimpe dans le kart pour mon second relais de nuit, et une fois en piste, je me rends compte que je préfère vraiment rouler la nuit. La relative fraîcheur fait que l'on se fatigue moins, et l'obscurité ambiante nous donne l'impression d'être dans une bulle, l'environnement idéal pour se concentrer sur son pilotage. Cette fois-ci mon relais est effectué sans problèmes, toujours dans des temps réguliers. Arnaud prend place pour son dernier relais avant repos, je profite de ce court répit d'une heure pour m'allonger et reprendre des forces, il est déjà presque 1h du matin et après 3 relais la fatigue commence à me gagner. Ronan qui vient de terminer son repos arrive quelques minutes avant que je parte pour mon dernier relais. Nous échangeons nos impressions, je lui parle de la roue perdue, puis je m'en vais mettre mon casque. Je grimpe dans le kart avec un objectif, tenir le coup. 
Je parviens à rester dans les mêmes temps que d'habitude, non sans mal car mon run est à peine commencé que j'ai déjà des crampes un peu partout. Puis au bout d'une vingtaine de tour, je me fait dépasser par le numéro 34 qui semble à peine plus rapide que moi, je m'accroche à lui. 
Et logiquement mes temps descendent, et comme il est plus facile de jouer le chasseur que le chassé je me montre plus rapide que lui, mais je décide de rester dans sa roue sans le dépasser. 
Et le manège continue un bon moment, je réalise mon meilleur temps personnel, une dizaine de tour avant la fin de mon relais. Je déroule jusqu'à la fin de mon relais et rallie mon stand satisfait. Je peux aller dormir sur mes deux oreilles d'un court sommeil.  
 
 
 
Je me réveille vers 7h15, et file en direction de la salle de bain, et pendant que s'écoule l'eau de la douche je prie pour qu'il ne soit rien arrivé de facheux au numéro 21 pendant mon sommeil.  
La première chose que je fais est d'aller regarder le classement, nous sommes 30e, aucun soucis pendant la nuit, ouf!! 
Arnaud part au moment où j'arrive, je discute avec Erick et Ronan, le changement obligatoire de moteur s'est passé à merveille, l'objectif est toujours le même, conserver le même rythme et remonter lentement mais sûrement dans la hiérarchie, au gré des accrochages et problèmes des autres. 
Je peux constater que certains équipages beaucoup plus rapides que nous la veille sont désormais nettement moins véloces, et perdent le terrain qu'ils avaient durement gagné. 
Il est 8h30 quand je prends place pour mon 5e relais, et dès le premier virage suivant la sortie des stands je me fais bousculer, je me retrouve avec deux roues dans les graviers et deux roues sur le vibreur extérieur, je m'en sors heureusement sans dommage et sans perte de temps ou presque. Je continue ma ronde régulière, toujours dans les mêmes chronos, quand soudain mon spoiler avant se détache, incompréhensible je n'ai rien touché à l'avant!! 
J'effectue deux tours jusqu'à que l'on présente le panneau "défectuosité mécanique", mais les mécanos ont eu tout le temps d'observer la situation et de préparer un nouveau spoiler. 
La pose est réalisée très rapidement, je repars sans problème. Mais quelques minutes plus tard la malchance s'abat à nouveau sur moi, alors que je sors d'un virage, le moteur coupe et reste muet, je ne peux que filer en roue libre tondre le gazon la mort dans l'âme. Je m'agite dans tout les sens pour signaler ma situation, puis me penche sur le kart afin d'essayer de comprendre au plus vite l'origine du problème. Je vérifie le câble d'accélérateur qui semble ok, puis sans grande conviction essaye de faire repartir le kart en me disant, on ne sait jamais. Et incroyable ça marche, le moteur repart, vite pousser le kart sur la piste, vite remonter dedans, vite repartir et se relancer pour rattraper le temps perdu. Ne constatant aucun raté je choisi de ne pas m'arrêter aux stands, et c'est à ce moment là que je m'aperçois que deux de mes mécanos se trouvent là où mon kart était échoué quelques instants auparavant. Ils me suivent du regard pendant environ deux tours, puis s'apercevant que tout semble tourner rond, regagnent les stands. Et tout tourne rond puisque je m'accroche au numéro 12, actuellement dans le top 15 du classement, nous dépassons ensemble le numéro 36, et je le suis durant une dizaine de tours avant d'emprunter la voie des stands pour passer le relais. 
 
 
 
J'explique ce qui s'est passé à toute l'équipe, et voyant que le moteur semble avoir oublié ce petit incident, nous n'intervenons pas sur le kart. 
Je prends place à 12h30 pour mon ultime relais, alors que nous occupons la 29e place.  
 
 
 
Et après quelques tours, je me fais dépasser successivement par Armand Convers et Anthony Abasse, deux pilotes qui roulent au top niveau mondial, et ne peux m'empêcher d'être impressionné par la proprété et la fluidité de leur pilotage, espérant secrètement arriver un jour à leur niveau. C'est cela aussi l'endurance, c'est rouler avec des pilotes de notoriété, une vitrine formidable pour les sponsors et les pilotes. 
Comme lors de mes deux derniers relais je choisis de m'accrocher à un lièvre un poil plus rapide que moi, il s'agit cette fois-ci du kart numéro 9 de l'équipe de Roumanie, moins à son aise qu'en début de course. Je le sens à ma portée et gagne lentement mais sûrement du terrain, mais perdant plus de temps que lui dans la gestion du trafic je ne fais que maintenir l'écart. Alors qu'il ne reste que quelques tours et que j'espère encore le dépasser, le numéro 50 qui force le passage à l'entrée du pif-paf m'oblige à faire un tout droit pour éviter l'accrochage!!! 
Ma machine s'en sort sans dommage mais je ne peux m'empêcher de pointer le pilote du doigt pour son attitude irrespectueuse. Cependant j'oublie vite l'incident et refait le vide pour terminer mon relais. Nous occupons alors la 28e place. En descendant du kart je suis fier d'être allé au bout, d'avoir effectué tous mes relais en restant dans les mêmes temps du début à la fin, avec un rythme identique à celui de mes équipiers, et bien qu'ayant supporté la majorité des problèmes (qui ne me sont pas imputables) je n'ai pas fait d'erreurs.  
 
 
 
Course parfaite pour Ronan, Erick et Arnaud ainsi que tout le reste de l'équipe, nous avons fait la course qu'il fallait. 
Mais tout n'est pas encore terminé, il reste encore une heure et demie à tenir et tout peut encore arriver. Et tout arrive...aux autres, la dernière heure est le théâtre de nombreux accrochages, ce qui nous permet de nous hisser à la 25e place. Et alors que Arnaud entame la dernière boucle il se place idéalement derrière le futur vainqueur, la Sarthe RTKF, ce qui nous permet de figurer sur la photo finish!!! 
Cette fois ça y est c'est bien fini, nous l'avons fait, la ligne d'arrivée est franchie, nous terminons donc à une honorable 25e place qui est aussi la 19e de la catégorie GP2!!! 
C'est une formidable aventure qui s'achève pour toute l'équipe, chacun a joué son rôle et tout s'est bien déroulé, les objectifs ont été remplis. 
 
 
 
La course se termine comme elle avait commencé, dans une ambiance fabuleuse, comme seules les 24h du mans savent l'offrir. 
RDV est pris pour l'édition 2011!!! 
 
 
 
Le classement complet 
 
Clt N° Equipe Dernier tour Ecart Interv.  
1 1 SARTHE RTKF Sodikart 1632 Tours  
2 62 DOUVRIN Technikart 12 Tours  
3 64 NORMANDIE Kosmic 13 Tours  
4 67 PAYS DE LOIRE Technikart 18 Tours  
5 22 BRETAGNE - OR Compétition 18 Tours  
6 92 BOISSY - DSS 19 Tours  
7 4 BRANDS HATCH Screenvyn 28 Tours  
8 44 NANTES Technikart 28 Tours  
9 14 CALVADOS 2 & 4 Temps 32 Tours  
10 30 ARNAGE - TRKA 35 Tours  
11 72 SARTHE RTKF 2 Sodikart 35 Tours  
12 41 BLOIS Delphi Eurpile 43 Tours  
13 51 CHAMPAGNE Technikart 47 Tours  
14 75 PARIS - MD 49 Tours  
15 16 CAEN - WK Wild Kart 49 Tours 
16 66 CAEN Technikart 52 Tours  
17 99 LONDON - RKC 59 Tours  
18 28 CENTRE - Speed Racing 60 Tours  
19 68 ALSACE Kart Challenge 63 Tours  
20 34 HÉRAULT - Nowa Racing 65 Tours  
21 31 MONCÉ 1 - TMS 65 Tours  
22 69 IDF Mac Boys 71 Tours  
23 65 VENDEUVRE Technikart 77 Tours  
24 49 ANGERS MDCK 79 Tours  
25 21 COTE DOR - Technikart 85 Tours 
26 26 LE MANS - Set Up 90 Tours  
27 93 ILE DE FRANCE Team 93 94 Tours  
28 15 CAEN Akena Vérandas 96 Tours  
29 35 MONTMARTRE MD 107 Tours  
30 38 TOULOUSE - Airbus 114 Tours  
31 50 LA MANCHE Kart Mag 119 Tours  
32 36 INDRE S - Team 129 Tours  
33 18 WINCHESTER - Robinson Sport 130 Tours  
34 9 ROUMANIE - Real Racing 133 Tours  
35 83 BANDOL Confely 182 Tours  
36 43 ROSNY 93 - DRK 230 Tours  
37 32 MONCÉ 2 - TMS 692 Tours  
38 53 CAEN DWK Juniors 713 Tours  
39 6 SEINE & MARNE - PCC CONCEPT 771 Tours  
40 13 LA SUZE VM Kart 1082 Tours  

 

(c) Mathieu De Vellis - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 10.09.2010
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